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Nasrallah a évoqué la démission, depuis Riyad, de Hariri

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, lors d’un discours télévisé depuis Beyrouth, le 10 novembre 2017.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais estime très probable que Saad Hariri est assigné à résidence en Arabie saoudite.

Au cours d’une cérémonie à l’occasion du 40e jour après l’anniversaire de la mort en martyr de l’imam Hossein (Arbaïn), le secrétaire général du Hezbollah est revenu sur les récents événements survenus au Liban.

Selon Seyyed Hassan Nasrallah, « Saad Hariri est détenu au Liban et ne peut rentrer au pays ». Plus loin dans ses propos, Nasrallah a affirmé disposer d’informations selon lesquelles « Riyad aurait demandé à Israël d’attaquer le Liban ».

C’est le second discours en l’espace d’une semaine que tient Nasrallah après la démission forcée de Hariri annoncée depuis Riyad. Nasrallah s’est félicité du nombre impressionnant de pèlerins qui se sont rendus cette année à Karbala pour célébrer l’Arbaïn, quelque 20 millions dont « 2 millions venus du seul Iran ».

Le secrétaire général du Hezbollah a rappelé comment la Résistance a réussi à libérer les territoires libanais des mains des terroristes, créant « une force dissuasive capable de s’opposer au maximalisme et aux menaces du régime israélien ».

« Le groupe wahhabite Daech, qui est une création des Américains et des Saoudiens, vit ses dernières heures », a souligné Seyyed Nasrallah.

Nasrallah a dénoncé la manœuvre de déstabilisation qu’a lancée depuis samedi Riyad dans le pays du Cèdre, « qui est entré dans une nouvelle période de crise alors qu’il a connu un an de vie politique marquée par les interactions, l’unité nationale et la coopération » : « La stabilité et la sécurité qu’a connues le Liban ces 12 derniers mois, après des années de tensions, ont été exemplaires... La sécurité du Liban a été même plus solide que celle des États-Unis. »

Et Nasrallah d’ajouter : « Et ce fut dans ce contexte idéal marqué par l’entraide interlibanaise que l’Arabie saoudite a soudain convoqué le Premier ministre, l’a poussé à démissionner en lisant une déclaration pré-écrite et tout cela pour placer le Liban dans une situation difficile. »

Nasrallah s’est inquiété du « sort inconnu » du Premier ministre démissionnaire, « détenu en Arabie saoudite » qui « l’empêche de rentrer au Liban ».

« Des efforts sont en cours pour éliminer Saad Hariri à la tête du Courant du futur et imposer un autre chef sans en consulter les membres. C’est une ingérence sans précédent de Riyad dans les affaires intérieures du Liban que de contraindre le Premier ministre à la démission », a affirmé le secrétaire général du Hezbollah avant d’ajouter : « En synergie totale avec le Courant du futur, le Hezbollah réclame le retour de Saad Hariri au Liban. »

Ailleurs dans ses propos, Nasrallah a évoqué la perspective d’une attaque israélienne contre le Liban :

« Je ne parle pas sur la base d’analyses mais de données qui attestent du fait suivant : l’Arabie aurait demandé à Israël d’attaquer le Liban et Israël serait en train d’examiner cette option. »

Nasrallah a dénoncé ceux « qui croient pouvoir imposer un nouveau Premier ministre au Liban. Ce sont ceux qui excitaient les Libanais les uns contre les autres et qui après avoir échoué dans leurs plans, se sont mis à provoquer les pays arabes du golfe Persique à plonger le Liban dans la crise et à rappeler leurs ressortissants au Liban », a ajouté Hassan Nasrallah.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV